13 octobre 2025

DETROIT SALON dévoile son programme : Art Basel, Palais de Tokyo, Ambassade des Etats-Unis

ART BASEL PARIS, PALAIS DE TOKYO, AMBASSADE DES ÉTATS-UNIS :DETROIT SALON DÉVOILE SES EXPOSITIONS ET ÉVÉNEMENTS À PARISDETROIT SALON, première plateforme mondiale dédiée à la scène artistique contemporaine de Détroit, dévoile le programme de ses expositions et événements qui se tiendront à Paris du 18 octobre au 9 novembre 2025, à l’occasion d’Art Basel Paris.Programme pluriannuel, DETROIT SALON est à l’initiative d’expositions dans les grandes capitales artistiques internationales et d’une programmation événementielle à Détroit. Cette programmation culminera en 2028 avec un événement majeur déployé à l’échelle de la ville.Pour sa première étape internationale, DETROIT SALON investit Paris avec un programme riche et engagé, mettant à l’honneur la diversité des voix artistiques et culturelles de Détroit à travers l’art contemporain, le design, la musique et la mode. Au total 31 artistes sont invités à exposer.C’est en France que DETROIT SALON choisit de lancer ses activités à l’international, affirmant ainsi les liens culturels historiques entre Détroit et Paris, ville-phare de l’art moderne, de la diplomatie culturelle et des salons artistiques. Pendant des décennies, artistes, intellectuels et musiciens venus de Détroit, comme d’autres villes américaines, ont trouvé à Paris un lieu d’accueil, de liberté d’expression et de reconnaissance.Aujourd’hui, cette plateforme revisite cette relation à travers un prisme contemporain, témoignant de la vitalité artistique de Détroit, véritable laboratoire de création à la vitalité unique.DETROIT SALON présentera à Paris trois expositions conçues par des commissaires invités :18 octobre - 9 novembreRésonance : construire l’avenir artistique de Détroit au Palais de Tokyo21-23 octobreBroder l’Histoire: l’héritage de Detroit's Avenue of Fashion à l’Hôtel de Talleyrand24-26 octobreDialogues Domestiques : l’Art de vivre à Détroit au Grand Palais – Galerie Winston Churchill, dans le cadre d’Art Basel ParisRésonance : construire l’avenir artistique de DétroitPalais de Tokyo | 18 octobre – 9 novembre 2025Ce qui rend la scène artistique de Détroit unique, c’est sa profonde culture du lien, de la résilience et de l’autogestion. À Détroit, les artistes créent leurs propres opportunités, qu’ils évoluent au sein de collectifs formels ou de réseaux informels basés sur l’amitié et l’entraide. Ils ne font pas que coexister : ils partagent leurs ateliers, prêtent du matériel, organisent des expositions éphémères dans des salons ou des entrepôts, et s’offrent conseils et encouragements.L’exposition offre un aperçu de cet écosystème en constante évolution. Elle met en lumière des artistes qui perpétuent aujourd’hui cet esprit collaboratif, démontrant que, pour la scène de Détroit, l'entraide et le soin collectif ne sont pas seulement des moyens de survivre mais aussi des leviers de transformation.Artistes exposés : Zahra Almajidi, Peter Bernal, Akea Brionne, Allana Clarke, Maya Davis, James Benjamin Franklin, Levon Kafafian, Lauren Kalman, Na Forest Lim, Kylie Lockwood, Tiff Massey, Mario Moore, Joey Quiñones, Jamea Richmond-Edwards, Tylonn J. Sawyer, Graem Whyte, Andrew Wilson et lisa waud.Broder l’Histoire: l’héritage de Detroit's Avenue of FashionHôtel de Talleyrand | 21 – 23 octobre 2025Installée dans le somptueux cadre de l’Hôtel de Talleyrand, cette exposition célèbre l’avenir de la mode à Détroit à travers l’héritage de son passé. Elle rend hommage à l’Avenue of Fashion, haut lieu historique de la mode noire et de l’entrepreneuriat à Détroit, en présentant des créateurs qui mêlent traditions et innovations. Par des formes visuelles percutantes et des récits culturels puissants, l’exposition explore la mode comme langage de l’identité, mais aussi de la résistance.Une série de tables rondes viendra enrichir l’exposition : artistes, commissaires, diplomates, représentants d’institutions de Détroit, de Paris et d’ailleurs y échangeront sur le paysage créatif de Détroit et ses résonances internationales.L’exposition est accessible au public et aux journalistes sur inscription préalable, uniquement pendant les temps de programmation et événements organisés à l’Hôtel de Talleyrand.Artistes exposés : Levon Kafafian, Joey Quiñones, Andrew Wilson, Olayami Dabls, Clare Gatto, KESSWA, ainsi que plusieurs créateurs de mode basé·es à Détroit.Dialogues Domestiques : l’Art de vivre à DétroitGrand Palais – Galerie Winston Churchill | Art Basel Paris | 24 – 26 octobre 2025L’exposition propose une immersion dans un espace domestique réinventé, habité par l’art et le design contemporain de Détroit. Ici, les oeuvres ne sont pas exposées comme dans une galerie traditionnelle : elles sont présentées comme faisant partie intégrante de la vie quotidienne. Cette scénographie met en lumière une relation intime et sensible entre les collectionneurs et les artistes, reflet de l’histoire de Détroit faite de savoir-faire, de réinvention et d’expression profonde.Artistes exposés : Peter Bernal, Akea Brionne, Allana Clarke, Maya Davis, James Benjamin Franklin, Na Forest Lim, Kylie Lockwood, Jamea Richmond-Edwards, Tylonn J. Sawyer, Bakpak Durden, Conrad Egyir, Carole Harris, Scott Hocking, Hubert Massey, Katie Mongoven, Keisha Miller, Senghor Reid, Rashaun Rucker, et Shirley Woodson.Tout au long de la semaine, plusieurs artistes guideront des visites commentées dans le cadre des “Detroit Art Tours”, offrant au public une rencontre directe avec leurs oeuvres et leurs pratiques. L’exposition est accessible avec un billet Art Basel. 
12 octobre 2025

Nicolas Daubanes au Panthéon: « Ombre est lumière. Mémoire des lieux »

LE CENTRE DES MONUMENTS NATIONAUX INVITE NICOLAS DAUBANES AU PANTHEON DU 19 NOVEMBRE 2025 AU 8 MARS 2026 POUR L'EXPOSITION OMBRE EST LUMIERE Mémoires des lieux  Le Centre des monuments nationaux invite l’artiste Nicolas Daubanes pour une exposition au Panthéon, « Ombre est lumière. Mémoire des lieux », du 19 novembre 2025 au 8 mars 2026, dans le cadre de son programme « Un artiste, un monument ».Après plusieurs résidences dans les Hauts-lieux de la mémoire nationale, Nicolas Daubanes crée des oeuvres monumentales spécialement pensées pour le Panthéon, lieu dédié à la mémoire des grandes figures de la nation. À travers le regard de l’artiste, les dix Hauts-lieux se révèlent dans une perception saisissante et sensible, proposant une relecture à la fois intime et collective de leur histoire.En partenariat avec l’Office national des anciens combattants et des victimes de guerre (ONaCVG) et dans le prolongement d’une série de résidences qu’il a menées à travers la France dans chacun des dix Hauts lieux de la mémoire nationale, Nicolas Daubanes livre, dans la nef du Panthéon, sa mémoire de ces lieux à travers 5 oeuvres - dont 2 polyptiques d’une très grande intensité.De son immersion dans ces environnements lors de résidences, Nicolas Daubanes a tiré des fragments de paysages, d’architectures ou de motifs, dont il révèle, dans ses créations monumentales la puissance d’évocation : dessins, tour monumentale, sculpture. Réalisés à la limaille de fer ou à la poudre d’acier, ses « dessins aimantés » sont des surfaces sensibles, sur lesquelles se projettent à la fois la matière de l’oeuvre et la mémoire d’un événement, celle de l’artiste mais aussi du spectateur. À l’image de la mémoire de chacun de ces Hauts-lieux, cristallisée en un espace mais toujours vulnérable et menacée d’oubli, le matériau employé par l’artiste est dur, mais sa forme et sa fixation sont fragiles.Les oeuvres de Nicolas Daubanes exposées entrent directement en résonance avec les mémoires du Temple républicain qu’est le Panthéon. Tandis que l’une est créée pour évoquer spécifiquement le monument, d’autres rappellent le passage de Grands Hommes par certains des Haut-lieux. Ces dix Hauts-lieux sont liés aux conflits contemporains depuis 1870 et ont un caractère national :• Mémorial du Mont-Valérien, Suresnes (Hauts-de-Seine) ; • Ancien camp de concentration, Natzweiler – Struthof (Bas-Rhin) ; • Mémorial des martyrs de la déportation, Paris ; • Mémorial de la guerre d’Algérie et des combats du Maroc et de la Tunisie, Paris ; • Mémorial des guerres en Indochine, Fréjus (Var) ; • Mémorial du débarquement et de la libération de Provence, Toulon (Var) ; • Notre Dame de Lorette, Ablain Saint – Nazaire (Pas-de-Calais) ; • Nécropole nationale de Fleury – Devant – Douaumont, Douaumont (Meuse) ; • Mémorial national de la prison de Montluc, Lyon (Rhône) ; • Monument aux morts pour la France en opérations extérieures, Paris.
07 octobre 2025

« De David à Kubrick » : un festival de cinéma au Louvre à l’occasion de l’exposition consacrée à Jacques-Louis David !

Peintre des bouleversement historiques, notamment de la Révolution française et du Premier Empire, David a façonné l’imaginaire visuel de son époque : un héritage que le cinéma n’a cessé de réinterpréter.Du 17 octobre au 26 octobre, ce festival explore le rôle de l’artiste face à l’Histoire, entre documentaires, reconstitutions fidèles, récits critiques et évocations poétiques, de « La Marseillaise » de Jean Renoir en passant par les regards picturaux et distanciés du « Barry Lyndon » de Stanley Kubrick et de « L’Anglaise et le Duc » d’Éric Rohmer.À noter les 25 et 26 octobre à 15h, la projection des parties 1 et 2 de « Napoléon » d’Abel Gance, dans sa version restaurée et présentée par Frédéric Bonnaud, directeur de la @cinemathequefr, à l’origine de la restauration de ce chef-d’œuvre de 1927.Toute la programmation et réservations sur www.louvre.fr

David est un monument. « Père de l'École française », « régénérateur de la peinture », il a créé des images qui hantent aujourd'hui encore notre imaginaire collectif : Marat assassiné, Bonaparte franchissant les Alpes, le Sacre de Napoléon… C'est à travers le filtre de ses tableaux que nous nous représentons les grandes heures de la Révolution et de l'Empire napoléonien, et dans ses portraits que revit la société de cette époque.À l'occasion du bicentenaire de sa mort en exil à Bruxelles en 1825, le musée du Louvre offre une nouvelle vision sur une personnalité et une œuvre d'une richesse et d'une diversité exceptionnelles. L'exposition met en lumière la force d'invention et la puissance expressive de la peinture de Jacques-Louis David (1748-1825), plus chargée de sensations que ce que l'imposante rigueur de ses tableaux laisse penser.L'exposition, qui embrasse la longue carrière d'un artiste qui a connu six régimes politiques et participé activement à la Révolution, réunit une centaine de prêts exceptionnels, dont l'imposant fragment du Serment du Jeu de Paume (dépôt du musée du Louvre au château de Versailles) et la version originale du célèbre Marat assassiné (Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique, Bruxelles), sommet de son art.Commissaires Sébastien Allard, conservateur général du Patrimoine, directeur du département des Peintures, musée du LouvreCôme Fabre, conservateur du Patrimoine au département des Peintures, musée du Louvre,Assistés d'Aude Gobet, cheffe du service étude et documentation du département des Peintures, musée du Louvre
26 septembre 2025

Le Musée Bonnat-Helleu rouvrira ses portes au public le 27 novembre prochain

Après une ambitieuse opération d’extension et de rénovation sous maîtrise d’ouvrage de la Ville de Bayonne, le musée Bonnat-Helleu s’apprête à rouvrir ses portes et dévoile sa métamorphose. L’inauguration, prévue le mercredi 26 novembre 2025, marquera la redécouverte de ce haut lieu culturel, où près de 1200 oeuvres prennent place dans un bâtiment entièrement transformé et un parcours accessible à toutes et tous.Ouverture et décloisonnement sont les maîtres-mots du projet de réouverture, à la fois dans l’architecture repensée par le cabinet Brochet, Lajus et Pueyo, mais aussi dans l’expérience de visite et dans la programmation culturelle qui proposent d’entrer dans la collection par le prisme de l’émotion, de la surprise et de la rencontre. Loin d’un discours unique ou d’une hiérarchie figée, il propose une exploration ouverte, où chacun peut tracer son propre parcours et tisser des liens personnels entre les pièces.Qualifiée de “plus belle collection entre Paris et Madrid” par Pierre Rosenberg, le musée Bonnat-Helleu abrite non seulement les oeuvres des plus grands artistes européens (Rubens, Van Dyck, El Greco, Goya, Ingres, Delacroix, Géricault, Degas, Barye, Bonnat, Helleu…), mais aussi l’un des cabinets d’arts graphiques les plus riches au monde : y sont conservés plus de 3 500 dessins de grande qualité de Léonard de Vinci, Michel-Ange, Raphaël, Dürer, Rubens, Rembrandt, Poussin ou encore Watteau.Le partenariat avec le musée du Louvre, engagé depuis 2023, renforce la collaboration qui lie historiquement les deux institutions. En effet, plus de 2 500 oeuvres inscrites sur les inventaires du musée du Louvre, sont déposées à Bayonne et font du musée Bonnat-Helleu le plus important dépositaire du musée du Louvre sur le territoire français. Le Louvre prête ainsi pour la réouverture du musée un Hermaphrodite exposé habituellement dans sa Grande Galerie.La cour, le café et la boutique ouverts sur la rue sont autant d’espaces qui prolongent la visite et participent à l’idée d’un musée comme un espace vivant, ouvert sur la ville. Dans la continuité de l’extension du musée, c’est tout un quartier qui profite de cette restructuration avec l’aménagement d’une rue des musées au coeur du Petit Bayonne. Cette réouverture attendue permet la valorisation d’une collection unique au coeur du Pays Basque et plus largement du grand sud-ouest.
26 septembre 2025

Paname Saint-Denis organise sa Jam Session Graph les 27 et 28 septembre 2025 !

Ce week-end, Paname Saint-Denis convie les amateurs de street art à un événement inédit mêlant art urbain et musique : la Jam Session Graph, qui célèbera la scène graffiti.Pendant deux jours, 7 artistes de renom investiront le grand mur de la brasserie pour une performance live et collaborative, sous le parrainage de Dente et Cannibal Letters, deux figures emblématiques du 93 et du street art français. Pour accompagner cette expérience visuelle, DJ Veller assurera l’ambiance musicale avec un set énergique, faisant vibrer la brasserie tout au long du week-end. Gratuit et ouvert à tous, cet événement promet un moment fort à la croisée de l’art, de la culture urbaine et de la convivialité, autour de la bière artisanale signature de Paname Brewing Company. L'évènement est gratuit mais il est possible de s'inscrire via le lien ci-dessous : ICI C'EST LA JAM Informations pratiques Samedi 27 et dimanche 28 septembre 2025 12h-00h, gratuit Métro Ligne 12 - Front Populaire 137 Av. du Président Wilson, 93210 Saint-Denis
26 septembre 2025

Un nouveau travail permanent in situ de Daniel Buren sur la façade du 30 rue des Acacias

Bravo à cet immense artiste, une facade qui mérite bien le détour ! Hizelaya.À l’occasion des cinq ans du programme de mentorat, en soutien à la jeune création contemporaine, initié par Paul-Emmanuel Reiffers en 2020, Daniel Buren, mentor de l’édition 2025, a conçu un travail permanent in situ. Intitulé “La Façade aux acacias”, il habille intégralement la façade de l’immeuble abritant le fonds de dotation Reiffers Initiatives, situé au 30 rue des Acacias, Paris 17.À partir du 24 octobre, l’artiste prolongera cette intervention en entrant en dialogue avec le travail du jeune artiste mentoré, Miles Greenberg, à travers une exposition commune présentée jusqu’au 13 décembre. Il dévoilera à cette occasion, un second travail in situ.Photo: "La Façade aux acacias", travail permanent in situ, Reiffers Mentorship 2025, Paris. Détail.© DB, ADAGP - Photographe : Stephane AboudaramUn nouveau travail permanent in situ de Daniel Buren s’installe dans l’espace public parisien.Paris enrichit son paysage urbain avec une nouvelle création du célèbre plasticien français Daniel Buren. Conçue spécialement à la demande de Reiers Initiatives pour célébrer les cinq ans de son programme de mentorat, cette oeuvre vient prendre place dans le cadre du réaménagement global de la rue des Acacias.Le projet de Daniel Buren, consistant à appliquer ses emblématiques bandes verticales sur l’intégralité de la façade du 30 rue des Acacias, s’inscrit dans sa démarche in situ, où l’oeuvre est conçue spécifiquement pour le lieu qui l’accueille. En recouvrant la façade avec ses bandes de 8,7 cm de large, Buren transforme l’architecture en support artistique et interroge le regard du spectateur sur l’espace urbain.
24 septembre 2025

Dernier jour pour découvrir l'accrochage de la Galerie Jean-François Cazeau à FAB Paris au Grand Palais - Stand C21

GALERIE JEAN-FRANÇOIS CAZEAUFAB PARIS, GRAND PALAIS – STAND C21DERNIER JOUR ! JUSQU'AU 24 SEPTEMBRE 2025 (fermeture à 18h) Photo du stand : D.R. / Courtesy Galerie Jean-François Cazeau, ParisCette année, pour sa deuxième participation à FAB Paris, qui se tient au Grand Palais jusqu'au 24 septembre 2025, la Galerie Jean-François Cazeau (stand C21) propose un accrochage principalement axé sur le Nouveau Réalisme (mouvement actuellement mis à l’honneur dans l’exposition Niki de Saint Phalle, Jean Tinguely, Pontus Hulten présentée jusqu’au 4 janvier 2026 au Grand Palais), tout en restant fidèle à l’éclectisme qui la caractérise. Les visiteurs peuvent ainsi également découvrir des œuvres du Surréalisme et de l’abstraction d’après-guerre, ainsi que des maîtres chinois du XXe siècle, dont notamment une gouache sur papier de très grand format de Chu Teh-Chun, l’une des œuvres phares du stand. Le travail de Niki de Saint Phalle, artiste politiquement engagée qui chercha toujours à gommer les frontières entre l’art et la vie, à ce que ses œuvres s’intègrent naturellement dans nos espaces quotidiens, est mis en exergue à travers une sélection de ses sculptures-mobilier, de ses luminaires, ou encore de ses célèbres Nanas. Des pièces des autres membres du groupe des Nouveaux Réalistes - véritable avant-garde impulsée par Pierre Restany - ne manquent pas dans l’accrochage : gouaches de Jean Tinguely (mari de Niki de Saint Phalle), éditions d’Yves Klein rendues dans son fameux IKB, fers soudés de César (œuvres uniques), peinture en relief des années ’60 de Martial Raysse… La galerie restant toujours fidèle à son penchant pour le Surréalisme et pour l’abstraction d’après-guerre, elle présente également des toiles et sculptures des années ’30 d’André Masson, ainsi que des gouaches de Pierre Soulages. Mais l’une des œuvres phares dévoilée cette année par la galerie est une gouache sur papier de très grand format de l’artiste chinois Chu Teh-Chun, de 260 cm de hauteur (260 x 150 cm), issue d’une performance de mars 1988 durant laquelle l’artiste peignit pour une audience accompagnée par le piano d’Alain Kremski et par des textes récités par Jean-Loup Philippe, acteur et metteur en scène de l’événement. D’autres œuvres de Chu Teh-Chun ainsi que de Zao Wou-Ki et T’ang Haywen viennent compléter ce petit focus sur ce trio d’artistes chinois de l’École de Paris d’après-guerre. La Galerie Jean-François Cazeau, installée à Paris dans le Marais depuis 2009, dresse des ponts entre les Maîtres Modernes et l’art de l’après-guerre des deux côtés de l’Atlantique, tout en s’ouvrant à l’art contemporain. ARTISTES PRÉSENTÉS : Eduardo Arroyo (1937-2018), César Baldaccini (1921-1998), Gaston Chaissac (1910-1964), Serge Charchoune (1888-1975), Chu Teh- Chun (1920-2014), Max Ernst (1891-1976), Yves Klein (1928-1962), T’ang Haywen (1927-1991), Jean Hélion (1904-1987), Auguste Herbin (1882-1960), Alain Jacquet (1939-2008), Pierre Jahan (1909-2003), Fernand Léger (1881 1955), André Masson (1896-1987), Henri Michaux (1899-1984), Pablo Picasso (1881-1973), Paul Elie Ranson (1861-1909), Martial Raysse (né en 1936), Ker-Xavier Roussel (1867-1944), Niki de Saint Phalle (1930-2002), Pierre Soulages (1919-2022), Jean Tinguely (1925 -1991), Kees Van Dongen (1877-1968), Zao Wou-Ki (1920-2013).
23 septembre 2025

Exposition à Martigny: De Manet à Kelly, l'art de l'empreinte. Collections de l’Institut national d’histoire de l’art, Paris

 Un beau prétexte à  organiser une virée en Suisse entre 12 décembre 2025 – 14 juin 2026 L’exposition rassemble une sélection de 178 chefs-d’œuvre de la gravure des XIXe et XXe siècles de la bibliothèque de l’Institut national d’histoire de l’art (INHA). D’Édouard Manet à Ellsworth Kelly, en passant par Francisco de Goya, Edvard Munch, Käthe Kollwitz ou encore Vera Molnár, cette présentation exceptionnelle d’œuvres modernes et contemporaines révèle l’immense créativité des artistes dans le domaine de l’estampe à travers l’histoire. Elle porte un regard inédit à la fois sur le caractère unique de cette collection, initiée au début du XXe siècle par un amateur d’art et mécène visionnaire, Jacques Doucet, et sur le dynamisme de ses développements les plus récents. Les collections d’estampes de la bibliothèque de l’Institut national d’histoire de l’art (Paris), héritière de la Bibliothèque d’art et d’archéologie fondée par le couturier et mécène Jacques Doucet (1853-1929) au début du XXe siècle, documentent l’extraordinaire inventivité des artistes dans les pratiques de la gravure à travers les siècles. C’est la richesse de cette histoire que cette exposition met à l’honneur à Martigny, plus de trente ans après l’exposition De Goya à Matisse. Estampes de la collection Jacques Doucet présentée à la Fondation Pierre Gianadda en 1992. Voué tout à la fois aux pièces maîtresses rassemblées lors des premiers temps de l’institution et aux acquisitions ultérieures qui l’ont enrichie, cet événement porte un regard actuel, transversal et inédit sur ces collections. L’exposition reflète l’esprit d’ouverture et la dimension exploratoire qui guidaient Jacques Doucet et ses équipes lors du développement de la jeune Bibliothèque d’art et d’archéologie, dont les orientations de l’Institut national d’histoire de l’art portent toujours l’empreinte. Ellsworth Kelly (1923-2015), Image en papier coloré III (Courbes bleue noire) [Colored Paper Image III (Blue Black Curves)], 1976, pulpe de papier coloré et pressé, épreuve d’artiste no IV, 82,6 × 118,1 cm (feuille), Paris, Institut national d’histoire de l’art, donation de Jack Shear à l'INHA en 2018, EM KELLY 19 GDF. © 2025, ProLitteris, Zurich. La sélection de 178 estampes qui se déploie dans les espaces de la Fondation Pierre Gianadda à Martigny privilégie le plaisir, la curiosité et la surprise à travers un parcours où œuvres anciennes et contemporaines sont mises en dialogue. Des célèbres recueils de fantaisies gravées à l’eau-forte par Francisco de Goya aux sérigraphies abstraites de Vera Molnár, en passant par la rudesse des scènes sociales de Käthe Kollwitz, le parcours illustre la grande diversité des techniques de la gravure comme des intentions de leurs créatrices et créateurs. L’estampe s’y révèle comme un art de l’empreinte, de l’action de la matière, du multiple et de la variation, au prisme duquel se réécrit l’histoire des développements artistiques sur près de deux siècles. Käthe Kollwitz (1867-1945), Buste d’une ouvrière au châle bleu [Brustbild einer Arbeiterfrau mit blauem Tuch], 1903, lithographie au crayon et au pinceau en deux couleurs avec grattoir sur encrage bleu, 56 × 45 cm (feuille), 35,5 × 24 cm (sujet), Paris, Institut national d’histoire de l’art, JAHRESMAPPE 10 (4). Organisé en séquences thématiques, le parcours s’ouvre sur un espace consacré à Jacques Doucet et à l’acuité de sa vision autour de 1910, incluant des œuvres choisies de Goya, Manet, Cassatt, Braque ou encore Matisse. S’ensuivent des sections intitulées « Énergies », « Figures », « Regards », « Paysages », « Hommages », « Situations », « Combats » et « Visions », où formes et individualités sont confrontées au regard de notions simples mais propices à l’interprétation. Une section dédiée aux techniques de l’estampe mène vers un dernier espace, intitulé « Au fil d’une collection », qui revient (en documents et en œuvres) sur les notions clés ayant guidé la politique d’acquisition de l’institution, du temps de Doucet à nos jours.Tout en laissant sa pleine part au plaisir des formes, chacun de ces chapitres vise à susciter chez les visiteurs de la Fondation Pierre Gianadda une série de réflexions sur la fabrique et le rôle social des images, sur l’acte du regard et les représentations. Ainsi, un simple coup d’œil sépare l’abstraction radicale de l’artiste états-unien Ellsworth Kelly des figurations inquiètes d’Edvard Munch, ou les songes oniriques d’Odilon Redon de la réalité brutale de la Commune de Paris dont Édouard Manet fut le témoin et le rapporteur. À travers le médium de l’estampe, qui connut une phase importante de renouveau au cœur du XIXe siècle, s’écrit au fil de ce parcours une histoire alternative du modernisme et de ses différentes tendances. Édouard Manet (1832-1883), Les Courses, 1865-1872, lithographie sur chine appliqué, 2e état, 51,3 × 67,8 cm (feuille), 40 × 51,4 cm (sujet), Paris, Institut national d’histoire de l’art, EM MANET 18. Cette exposition, organisée au sein de la Fondation Pierre Gianadda, fait d’autant plus sens par les liens qui unissent les deux institutions. Soutien historique et grand mécène de la bibliothèque de l’INHA, Léonard Gianadda avait entre autres permis d’importantes opérations de restaurations ainsi que l’acquisition de pièces emblématiques de Marcel Duchamp, Théophile Alexandre Steinlen ou encore Mary Cassatt. Son engagement constant envers la bibliothèque de l’INHA, sa générosité et son implication ont été d’une importance capitale, apportant chaque année une contribution précieuse à son rayonnement et au développement de ses collections patrimoniales. Commissariat scientifique : Victor Claass (coordinateur scientifique au département des Études et de la recherche de l’INHA) et Eléa Sicre (chargée de collection Estampes XIXe-XXIe siècles au département de la Bibliothèque et de la documentation de l’INHA) Catalogue de l’exposition : De Manet à Kelly, l’art de l’empreinte. Collections de l’Institut national d’histoire de l’art, Paris Essais : Victor Claass, Eléa Sicre, Emmanuel Pernoud, Pascale Cugy et Ilaria Andreoli. Prix de vente : CHF / Euros 35.-- / env. 290 pages